“We are shocked that there is homophobia in France”
Pure Charts invites you to discover the second part of the interview with Tokio Hotel, as part of the release of the album “Kings of Suburbia.” The group now says gay marriage, homophobia in France, critical look at the Bill, the character Conchita Wurst and even his solo projects …
“The fans are shocked, we do not understand too much”
Tom: It’s true they are a little more shocked than we thought! (Laughs) With the video for “Girl Got A Gun” also, people were a little crazy. But, I said, “Why It’s my favorite video!”. I did not think they would talk as the character Toko, the guy in blue, and it’s shock! I love this video! It’s the same thing for “Love Who Loves You Back”, we had the idea long ago. It is inspired by the German film “Perfume”. There is a scene where people want to kill the character. There are hundreds of people shouting at him, he sprayed perfume and people start to love him and to love them. We go from hate to love. We loved this scene! We wanted to make a music video in this spirit, it turns into orgy. It has no fragrance but we have the music!
Bill: Yes. We want to give them confidence. I’ve always been like that myself … I hate it when others tell you what to do, how to be, what to think or what to say. I believe in freedom. Everyone should be able to do what they want, love who he wants. It has always been here and that’s fine.
Bill: . The thing is that I had used when I was little (Smiles) I went to school with nail polish, make-up … I have always had problems.
Georg : Wurst (Laughs) It means sausage in German!
Bill: Yes! Expected. After that, it is normal for me, fashion, look, the artwork, photos and stuff, it’s part of the package, what you create. We just need the music is always present.
Tokio Hotel se confie : “On est choquĂ© par l’homophobie qu’il y a en France”
Pure Charts vous propose de dĂ©couvrir la deuxième partie de l’interview avec Tokio Hotel, dans le cadre de la sortie de l’album “Kings of Suburbia”. Le groupe se confie dĂ©sormais sur le mariage gay, l’homophobie en France, les critiques sur le look de Bill, le personnage de Conchita Wurst et mĂŞme ses projets solo…
Tom : C’est vrai qu’ils sont un peu plus choquĂ©s qu’on ne le pensait ! (Rires) Avec le clip de “Girl Got A Gun” aussi, les gens ont Ă©tĂ© un peu dingues. Mais, je me suis dit : “Pourquoi ? C’est ma vidĂ©o prĂ©fĂ©rĂ©e !”. Je ne pensais pas qu’ils parleraient autant du personnage Toko, le mec en bleu, et que ça les choquerait ! Je l’adore cette vidĂ©o ! C’est la mĂŞme chose pour “Love Who Loves You Back”, on en a eu l’idĂ©e il y a longtemps. C’est inspirĂ© par le film allemand “Le Parfum”. Il y a une scène oĂą des gens veulent le tuer le personnage. Il y a des centaines de personnes qui lui crient dessus, il vaporise le parfum et les gens commencent Ă l’aimer lui et Ă s’aimer entre eux. On passe de la haine Ă l’amour. On a adorĂ© cette scène ! On voulait faire un clip dans cet esprit-lĂ , que ça se transforme en orgie. On n’a pas de parfum mais on a la musique !Bill : Et puis c’est un scandale car les gens en font un scandale ! On ne devrait pas en faire tout un plat. C’est juste de l’amour, voilĂ le message. Je ne comprends pas que les gens se disent : “Oh la la, il y a des garçons avec des garçons, des filles avec des filles”. C’est bon, on est en 2014 !
Je ne sais pas si vous ĂŞtes au courant mais la question du mariage pour tous a secouĂ© la France, ça a Ă©tĂ© assez tendu… Ça vous choque ?
Bill : Bien sĂ»r, je suis toujours choquĂ© quand j’entends des trucs pareils, toute cette homophobie…
Tom : On est choquĂ©, car c’est toujours la mĂŞme rengaine…
Bill : Tout le monde a le droit d’aimer qui il veut, il faut arrĂŞter avec ces questions de genre, de religion… Dans certains pays, ça pose problème. Dans d’autres tout se passe bien, c’est magnifique ! On ne devrait mĂŞme pas se poser la question…
En faisant une chanson comme “Love Who Loves You Back”, vous aviez envie d’aider vos fans Ă assumer leur sexualitĂ©, leur identitĂ© ?
Bill : Oui. On veut leur donner confiance en eux. J’ai toujours Ă©tĂ© comme ça moi… Je dĂ©teste quand d’autres vous disent quoi faire, comment ĂŞtre, quoi penser ou quoi dire. Je crois en la libertĂ©. Tout le monde devrait pouvoir faire ce qu’il veut, aimer qui il veut. On a toujours reprĂ©sentĂ© ça et c’est très bien.
Bill : Le truc c’est que j’ai eu l’habitude quand j’Ă©tais petit. (Sourire) J’allais Ă l’Ă©cole avec du vernis sur les ongles, du maquillage… J’ai toujours eu des problèmes.Tom : J’Ă©tais le grand frère qui le dĂ©fendait dans la cour de rĂ©crĂ© !
Bill : J’ai toujours Ă©tĂ© en dĂ©calage. Avec du recul, oui c’Ă©tait de la provocation, peut-ĂŞtre que je cherchais Ă provoquer cette rĂ©action. Mais je n’ai jamais compris pourquoi ça pouvait en dĂ©ranger certains. Je voulais montrer Ă tout le monde que je m’en foutais, en assumant, je leur disais : “Allez vous faire foutre !”. J’ai eu l’habitude donc je m’en fous quand on critique mon style. Ça ne m’atteint pas.
Vous avez entendu parler de Conchita Wurst qui a gagnĂ© l’Eurovision cette annĂ©e ?
Georg : Wurst ! (Rires) Ça veut dire saucisse en allemand !
Bill : C’est cool qu’elle ait gagnĂ©. Elle a une bonne voix. C’est un beau message !
Elle dansera au Crazy Horse. Pour la première fois, un homme sera Ă l’honneur d’une revue…
Bill : C’est super, c’est un bon exemple pour les gens, pour la tolĂ©rance.
Tom : Après, sa victoire Ă l’Eurovision tient plus de son apparence que de la chanson, il faut l’avouer. Mais c’est très bien ! C’est un très beau symbole.
Votre musique a changé. Vous aussi. Les médias et le public parlent encore beaucoup de votre apparence. Vous vous y attendiez à ce point ?
Bill : Oui ! On s’y attendait. Après, c’est normal, pour moi, la mode, le look, la pochette, les photos et tout ça, ça fait partie du package, de ce que tu crĂ©es. Il faut juste que la musique reste toujours prĂ©sente. Qu’on ne parle pas que du reste.
Bill, tu aimerais te lancer dans une carrière solo ?
Georg : Moi, j’y pense ! (Rires)
Tom : J’en ferai une, moi.
Bill : Quoi ? Toi, une carrière solo ?
Tom : Oui, moi et mon énorme pénis ! (Ils éclatent tous de rire) Je cherche juste un nom de scène. Peut-être Long Dong Tom ! (Rires)
Bill : Je n’y ai jamais vraiment pensĂ©. Je suis bien dans le groupe, mĂŞme musicalement, je m’y retrouve. Je suis content, on aime ce qu’on fait. Je n’ai pas cette envie de faire un album solo. En tout cas, pas tout de suite. J’aime travailler avec d’autres gens. On aimerait collaborer avec un DJ bientĂ´t… Rien n’est planifiĂ©. Mais j’aimerais sortir une ligne de vĂŞtements ! Je dois trouver le temps pour faire les choses bien. Je ne veux pas juste mettre mon nom, je veux dessiner etc… Je veux que ce soit un truc. Je planche sur des dessins depuis plusieurs annĂ©es. Quand le temps sera venu, ça sortira.